ENTRETENIR .5.

LES BONNES TECHNIQUES POUR D2CAPER.

Votre travail sera parfait si vous savez choisir le technique et le matériel les plus appropriés au support que vous avez à décaper.

Si vous souhaitez éliminer d'anciennes finitions (peinture, lasure, vernis) pour remettre le bois ou le métal à nu, vous devez décaper le support. Pour cela, il existe trois techniques: mécanique, chimique et thermique. Toutes sont efficaces et ont des avantages et des inconvénients. Tout dépend du matériau à décaper mais aussi du temps et des moyens dont vous disposez.

LE DECAPAGE MECANIQUE. C'est une opération longue et fastidieuse qui produit de la poussière, et qu'il vaut mieux réserver aux petites surfaces, ou aux objets ronds ** Mais c'est la technique de décapage la plus économique ** Le travail se fait manuellement avec un grattoir à lame (Sandvik), de l'abrasif (papier de verre ou toile émeri) ou, moins fatigant, à l'aide de différents systèmes spécifiques à monter sur un outil électrique: meuleuse, lime râpe ou mandrin de perceuse ** Selon le support à traiter, vous utiliserez des abrasifs ou des brosses rotatives, en fil de nylon ou de métal. Abrasifs et brosses existent sous diverses formes (Norton, Triplex) adaptées aux surfaces (tendres ou dures, bois ou métal), afin de ne pas "mordre" dans le matériau ** Pour finir le décapage, utilisez du papier de verre en commençant par du gros grain, puis du demi -gros ** Terminez avec du fin.

LES PROCEDES CHIMIQUES. Les décapants agissent en ramollissant le revêtement à éliminer ** Les plus pratiques sont en gel prêt à l'emploi, sans solvant, quasi inodore ** Ils agissent lentement sans couler, laissant le temps de travailler ** D'autre , à base de chlorure de méthylène, sont plus agressifs et nécessitent des précautions (gants, lunettes) ** Etalez le produit au pinceau (il existe en aérosol, Syntilor), attendez que la finition cloque ou change de teinte, puis grattez la surface avec une spatule, en douceur ** Brossez les reliefs à la laine d'acier ** Rincez avec un solvant ou à l'eau selon le décapant utilisé (n'imprégnez pas le bois, un mouillage pouvant entraîner un décollement), et laissez sécher ** Toute trace de produit doit disparaître, pour éviter la formation de cloques par la suite ** Attention, certains décapants peuvent attaquer les placages et plastiques et foncer les bois riches en tanins.

LA METHODE THERMIQUE. On se sert d'un décapeur thermique, une sorte de gros pistolet qui ressemble à un sèche -cheveux (é ne surtout pas utiliser comme tel) ** Cet appareil abrite une résistance électrique et un petit ventilateur qui propulse de l'air très chaud, destiné à ramollir la peinture ou le vernis sans risque de brûler le support ** Electrique ou fonctionnant avec une cartouche de gaz (Expresse, Virax), il est léger, maniable, rapide, efficace, et beaucoup plus économique que les décapants, lorsqu'il s'agit de traiter des grandes surfaces ** Sur des surfaces verticales, commencez d'abord par le bas ** Pour les creux et les moulures, éliminez tous les résidus ramollis à l'aide d'une petite brosse fine en laiton pour les surfaces tendres, ou d'une brosse en acier pour les surfaces dues ** S'il le faut, terminez par un léger ponçage avec un papier de verre pour bien désincruster les fibres du bois.

LES NOMBREUX USAGES D'UN DECAPEUR THERMIQUE. Si vous hésitez à investir dans un décapeur thermique, sachez qu'il peut servir à autre chose qu'à décaper s'il a une puissance variable et réglable (de 50 à 600°C). A basse température, il dégivre une serrure ou des canalisations, active des processus chimiques, dilate des pièces métalliques pour faciliter leur démontage, sèche des surfaces, accélère la prise des colles, ramollit des adhésifs ou des dalles en plastique pour les rendre plus faciles à couper, démastique une vitre, etc. Certains modèles sont fournis avec des accessoires: lames -grattoir biseautée, buse réductrice, plate, ou protège -vitre pour une utilisation sur des fenêtres. Plus l'appareil est puissant, plus il est performant et plus il permet de travailler vite.

TAPISSER L' INTERIEUR D' UNE ARMOIRE.

Paré d'une jolie cotonnade, le meuble le plus banal prend l'allure de ces anciennes armoires à linge où nos grands -mères rangeaient leur trousseau. Un habillage raffiné, qui ne demande qu'un peu de minutie, à compléter d'un galon et d'un volant de dentelle.

Pour faciliter la pose, choisissez un tissu à motif simple (uni ou faux uni, rayures, liberty, etc.), et en grande largeur afin d'éviter les raccords. Un molletonnage préalable donnera une plus belle finition, mais n'est pas indispensable. Dans le calcul du métrage de tissu, prévoyez que vous aurez à couvrir les flancs, le fond et le plafond du meuble avec quelques centimètres de marge. Vous aurez aussi à envelopper les étagères et leurs tasseaux. Le molleton, lui, ne recouvre que les flancs, le plafond et l'intérieur des portes. Il faudra également vous équiper d'une agrafeuse, de colle, de quelques mètres de galon et d'un peu de carton à angleser pour le corps de l'armoire.

COMMENCER PAR LA POSE DU MOLLETON.

1° Le corps de l'armoire est mis à nu en démontant étagères, tasseaux et portes ** Le dégondage des portes sera facilité si vous avez pensé à instiller auparavant quelques gouttes de lubrifiant sous pression ** Avant d'entreprendre l'habillage, le bois doit être nettoyé à fond et, éventuellement, frotté avec un chiffon imprégné d'essence de térébenthine, pour éliminer les taches blanches dues à l'humidité ** Utilisez de préférence un molleton fin et antistatique, dans lequel vous découpez une bande représentant les flancs, plus le plafond de l'armoire ** Ces trois côtés sont molletonnés d'un seul tenant avec un minimum d'agrafes placées sur les bords ** Si l'agrafeuse n'est pas assez puissante pour enfoncer entièrement les agrafes (notamment dans du chêne), terminez avec un petit marteau de tapissier ** Il est déconseillé de molletonner le fond de l'armoire pour ne pas créer une épaisseur qui gênerait la remise en place des étagères.

COUPER LE TISSU ET HABILLER LES PORTES.

1° Faites un patron en papier pour relever les parties de portes à garnir entre les montants et les traverses ** Epinglez le molleton sur ce patron et découpez -le à 2cm du bord du papier ** Quelques agrafes suffiront à ajuster  les pièces de molleton bien centrées sur les panneaux ** Vous pouvez utiliser le même patron pour la découpe du tissu en ajoutant quelques centimètres de marge ** Le tissu est ensuite agrafé dans le bois autour du molleton ** Tendez -le suffisamment, pour qu'il n'y ait pas de plis, mais sans exagérer pour ne pas le déchirer au niveau des agrafes ** Avec des ciseaux de couturière bien aiguisés (ou un cutter), coupez l'excédent de tissu juste au ras des montants et traverses de la porte ** Achevez d'enfoncer les agrafes au marteau si cela est nécessaire, de façon qu'on ne puisse déceler leur présence sous le galon de finition ** Utilisez un galon à coller plutôt qu'un galon autocollant ** En effet, celui -ci n'adhérerait pas suffisamment ** Lissez bien le filet de colle avant d'appliquer le galon, avec l'embout du tube de colle conçu à cet effet ou encore le bout du doigt.

RECOUVRIR LE CORPS DU MEUBLE.

3° Chaque face intérieure de l'armoire est tapissée séparément ** Commencez par agrafer le tissu sur un flanc en le faisant déborder d'environ 2cm sur le fond et le plafond ** Pour que les agrafes ne soient pas apparentes, vous agraferez le tissu sur ces retours et non sur le flanc du meuble ** A l'avant, les agrafes sont masquées par les montants de l'armoire ** Tapissez ensuite le plafond en anglesant le tissu sur l'angle de départ ** Pour cela, agrafez sur le côté du plafond l'extrémité du tissu placé à l'envers et recouvert d'une bande de carton à angleser (carton fort de 1,5cm de large environ) ** Repliez ensuite le tissu en le tendant bien et agrafez -le en haut du fond puis du flanc opposé à l'anglesage ** Ce flanc est ensuite tapissé de la même façon en effectuant un anglesage en haut ** Pour terminer, tapissez le fond de l'armoire avec une pièce de tissu découpée aux dimensions du panneau plus 5cm en hauteur et en largeur ** Fixez -le en haut en anglesant sur toute la largeur puis, rabattez le tissu pour agrafer le droit fil en bas de l'armoire ** Repliez l'excédent de tissu sur les côtés et collez -le sur le retour des pièces du tissu garnissant les flancs.

FINIR PAR LES ETAGERES.

4° Enveloppez chaque planche dans une pièce de tissu couvrant les deux faces et les chants d'un seul tenant ** Agrafez les deux bords de tissu superposés sur la tranche arrière et, avec un marteau, aplatissez les agrafes au maximum ** Faites de même sur les chants latéraux des planches ** Si vous craignez de former une épaisseur qui empêcherait de remettre les planches d'aplomb, faites simplement déborder le tissu d' 1/2cm sur les chants en le fixant avec des agrafes bien enfoncées ou à l'aide d'un filet de colle ** Les tasseaux sont également recouverts de tissu agrafé sur la face qui sera plaquée contre le flanc de l'armoire ** Remettez les tasseaux en place ** Utilisez des vis plutôt que des clous ** Cet habillage peut être joliment fini en ornant les chants avant des étagères d'une frise de tissu ou d'un volant de dentelle ou bien encore de broderie anglaise.

COMMENT SE PASSER D' UN COMPAS.

Dans une baguette de bois dur, plantez un clou à une extrémité et faites une entaille sur le côté à l'autre extrémité. La distance entre le clou et l'entaille représente exactement le rayon du cercle. Utilisez l'entaille pour guider le crayon. Vous obtiendrez ainsi un cercle parfait.

DECOUPER DE LA MOUSSE.

Les plaques de mousse, qui servent à réaliser notamment les coussins ou les sièges, sont très difficiles à couper avec une simple paire de ciseaux à partir d'une certaine épaisseur. Pour y parvenir aisément, utilisez un couteau électrique ou un couteau de cuisine grand modèle, dont la lame est bien aiguisée.

VITRIFIER UN PARQUET.

Brillance ou discrète, la vitrification protège durablement le parquet et facilite son entretien.

Le bois est un matériau résistant, mais pour qu'il supporte l'abrasion, les traces de talon, les taches et aussi pour éviter la corvée de la paille de fer, il est conseillé de le vitrifier. Cette opération consiste à appliquer un film imperméable sur une surface bien préparée. Le travail est relativement long ( de 2 à 3 jours au total), mais peu compliqué, car il existe maintenant des produits d'utilisation simplifiée, en phase aqueuse, donc sans odeur, et rapidement secs (Syntilor, Diamantine, Veraline, V33 ou Xyloglass) ** Ils sont proposés avec un aspect final mat, satiné, brillant ou ciré, en différentes teintes bois ou incolores et désormais en bleu, vert et blanc (Vitrissimo de Véraline à base de polyuréthane) ** Toutes les étapes sont identiques, qu'il s'agisse d'un parquet neuf en bois nu ou d'une rénovation.

1° LE PONCAGE INDISPENSABLE. Cette première étape doit être particulièrement soignée pour supprimer des défauts qui seraient accentués par la vitrification ** Sur un parquet neuf, le ponçage facilite la pénétration du produit ** Dans le cas d'une réfection, il élimine les produits anciens qui peuvent parfois être incompatibles avec le nouveau ** Après avoir vidé la pièce et protégé lis plinthes et bas de porte avec de l'adhésif, retirez l'ancienne finition avec du décapant si le parquet était vitrifié, avec un décireur s'il était ciré ** Le ponçage se fait ensuite avec deux machines (en location): une ponceuse à bande pour l'essentiel de la surface sans toucher les plinthes, une autre à disque (ou à défaut, une ponceuse vibrante) pour les bords et les recoins ** Travaillez lentement (sans faire de surplace pour ne pas laisser de traces de rouleau), avec du gros abrasif, puis du moyen et du fin ** Poncez en effectuant des passages croisés en diagonale, pur ne pas faire d'éraflures et terminez suivant le fil du bois.

2° NETTOYAGE, REBOUCHAGE ET MISE EN TEINTE. Passez l'aspirateur en insistant sur les interstices afin de supprimer toute la poussière ** Eliminez les taches avec un produit spécifique selon leur nature, puis poncez localement ** Traitez les parties attaquées par les vers et laissez sécher ** Rebouchez ensuite les trous et les éclats à la pâte à bois, mais n'essayez pas de masquer tous les interstices: c'est un travail de titan pour un résultat médiocre ** Vous pouvez alors éclaircir la teinte du parquet avec un rinceur blanchisseur (V33), le rehausser ou la changer avec des teintes transparentes (ton bois ou pastel) qui ne masquent pas les veines du bois ** Attention: utilisez un produit compatible avec le vitrificateur: ** Appliquez au pinceau une ou deux couches selon l'intensité désirée.

3° VITRIFICATION EN DEUX COUCHES. Travaillez de préférence dans une pièce fermée pour vous protéger de la poussière ** Le vitrificateur s'applique avec une brosse large ou un rouleau spécial, des fenêtres vers la porte ** Procédez par bandes successives de 50cm de large dans le sens du bois, en revenant à chaque fois au point de départ, en continu pour éviter les marques de reprise ** Après séchage, poncez légèrement avec du papier de verre très fin, dépoussiérez et appliquez la deuxième couche ** Une troisième couche est conseillée dans les pièces à fort trafic ** Attendez 24 à 48heures avant de circuler et de remettre les meubles ** Une serpillière humide suffira ensuite pour l'entretien courant.

ENTRE CIRE ET VITRIFICATEUR.

Le fond dur est un produit incolore qui bouche les pores du bois en pénétrant en profondeur, mais ne laisse pas de pellicule en surface. Appliqué en première couche avant le vitrificateur, il en accélère le séchage. Mais il peut aussi être utilisé comme seule protection imperméabilisante. Il s'applique comme le vitrificateur. Après séchage, poncez très légèrement à la laine d'acier 000 et dépoussiérez. Vous pouvez ensuite cirer pour obtenir une belle patine.

PRODUITS ET BONS OUTILS POUR UNE PEINTURE REUSSIE.

N'hésitez pas à investir dans du bon matériel, le travail n'en sera que plus beau.

Rouleau, pinceaux et peintures doivent être de bonne qualité et correspondre au matériau à recouvrir pour que votre travail soit réussi. En finition mate, satinée ou brillante, il existe deux types de peinture: les glycérophtaliques, à diluer au White Spirit, sont résistantes à la chaleur et à l'humidité, lessivable et bien opacifiantes. En version laque, ce sont également les )plus brillantes. Les acryliques, à diluer avec de l'eau, sèchent plus vite et sont presque sans odeur, mais l'entretien est plus difficile.

POUR MASQUER LES DEFAUTS DU PLAFOND. Il existe des peintures anti -fissures et des peintures pour plafond sale ** Sur une surface saine, choisissez une peinture monocouche acrylique spécial plafond, plus couvrante et coulant moins ** Pour travailler sans risques, protégez le sol avec une bâche adhésive sur la lisière et installez un petit échafaudage ** Prévoyez un bon éclairage pour détecter les défauts ** Utilisez un pinceau rond pour débuter la peinture sur le pourtour et un rouleau pour le reste du plafond ** Un rouleau anti -projections à poils ras (Franpin) convient pour une finition lisse, ou en mousse pour une finition légèrement granitée ** Enfin, équipez -vous d'un récipient à peinture plus large que le rouleau et doté d'une grille d'essorage afin de répartir la peinture sur tout le manchon.

POUR COUVRIR DES MURS SANS BAVURES. Comme le plafond, le mur est peint en deux étapes pour éviter les débordements sur les surfaces avoisinantes ** Un petit rouleau spécial angle est d'abord utilisé sur le pourtour, puis un grand rouleau pour le reste; rouleau laqueur ou à longues fibres pour une restitution régulière de la peinture sur le support ** Pour éviter les sur -épaisseurs de peinture sur les côtés du rouleau, effectuez trois passes croisées perpendiculairement sans recharger le rouleau pour la dernière, et avec une très faible pression afin d'égaliser la surface. Des papiers adhésifs éviteront les bavures: adhésifs de masquage pour protéger un mur tapissé en peignant les surfaces avoisinantes, adhésif de protection pour une limite rectiligne entre deux couleurs.

POUR SOIGNER LES FINITIONS. Pour les portes, fenêtres et plinthes exposées aux salissures, choisissez une peinture glycéro ** Prévoyez des pinceaux adaptés aux formes à peindre: brosse à rechampir (bombée et pointue) pour les travaux précis, moulures et épaisseurs, brosse ronde pour les surfaces un peu plus grandes et brosse plate pour les panneaux ** Pour éviter les coulures, trempez la brosse verticalement au 2/3 maximum de la hauteur des poils, puis essorez sur le bord du pot ** Du papier adhésif de masquage, posé au bord des vitre, simplifiera le nettoyage ** Les plinthes sont peintes avec une brosse plate, tenue à pleine main pour lisser dans le sens de la longueur, tout en protégeant le mur avec une spatule large ou de l'adhésif de masquage et le sol avec un carton rigide légèrement glissé sous la plinthe.

POUR PEINDRE UN SOL OU UN PARQUET. Le travail se fait en deux étapes, d'abord sur le pourtour avec un spalter en protégeant les murs, puis le reste de la surface avec un rouleau à poils courts ** Plus le rouleau est large, plus le travail est rapide, mais plus il est lourd à manipuler ** Sur un parquet ou un sol en ciment, optez pour une peinture spécial sol résistante à l'abrasion et aux taches, appliquée en deux ou trois couches ** La première doit être diluée avec 10% de White spirit ou d'eau selon la nature de la peinture, afin de favoriser un recouvrement uniforme.

CHOIX ET ENTRETIEN DES PINCEAUX. Tous les pinceaux de marque offrent une qualité suffisante. Préférez un pinceau épais, avec des poils longs, et suivez les conseils d'entretien du fabricant. Si vous peignez deux jours de suite, rincez bien le pinceau après la première journée, avec de l'eau ou du White spirit selon la peinture utilisée, et emballez -le encore humide dans un sac en plastique. A la fin, nettoyez le pinceau, rincez à l'eau et au savon, puis renouvelez l'opération avant de suspendre le pinceau pour le faire sécher.

 

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